Généalogie BARBIER de la COULDRE

Seigneur de la planche, Avocat au parlement, Président de l'élection de Poitiers ou il fut également reçu au bureau de finance. Il fut nommé en 1806 Directeur Général de la Faculté de Droit; puis juge supplantant au tribunal de première instanc e de Poitiers.
Marié en l'église de St Didier à Louise GASCHET, fille de jacques Joseph GASCHET et de louise Marguerite...
Pendant la tourmente révolutionnaire, Sauvé de la guillotine par son cousin Laurence lors de la terreur, ils sont assignés a résidence dans leur appartement de la rue regratterie de Poitiers, puis à la campagne à la bourliauderie près de St gaudent (Propriété venant des Gaschet), puis à la Planche près de Vivonne (Châteaux venant des Berland ou naquirent de nombreux enfants).
Au château de la Planche, paroisse de Vivonne, se trouvaient les archives très anciennes de la Bourliauderie puisqu’elles comportaient tous les livres de raison et anciens parchemins de plus de dix générations des familles Desmiers du Roc, Desmiers d’Olbreuse, Berland, Gaschet, Barbier, Vaugelade, de Breuilhac, Dupas, Ingrand, Tenon, Chocquin, de Sarzec, Nicolas des Fossettes, Thiaudière, Laurence, de Rambault, Malherbe, de Montbel , de la Martinière ; on a retrouvé en 1798, en ce qui concerne la famille de Breuilhac, une pièce adressée à Mme de Breuilhac, née Barbier, dont voici la teneur :
« Sa majesté a permis au sieur Marquis d’Olbreuse, à la Demoiselle sa femme et à la demoiselle de Breuillac sa tante âgée de 80 ans, de sortir du royaume avec le nommé Guillemin, tapissier, ancien catholique, pour aller à Zell ; après toutefois a voir fait viser le présent passeport par le gouverneur de la ville frontière par où ils passeront ou en son absence, par le juge de la dite ville.
Fait à Versailles, le deuxième jour de mai mil six cent quatre vingt six.
Signé : Louis, et plus bas : Colbert »

JEAN BARBIER ET LA RÉVOLUTION A LA PLANCHE (1781-1802)
chapitre VII – Extrait du livre « Le château de la Planche de Vivonne» par Paul Raveau & Joseph Salvini Parution le 01/01/1935

Les Barbier, qu'on dit originaires d'Anjou, étaient depuis au moins le XVIe siècle établis à Civray (ainsi qu’au lieu-dit la Bouillanderie, près Civray, d'après les notes de Coursac, et à Cornac), avant de se fixer à Poitiers au milieu du XVIIe.
Jean Barbier, le nouveau seigneur de la Planche, était né le 3 avril 1750. C'était un magistrat qui se piquait aussi de sciences, en particulier de chimie.
Il « recevait à sa table à la Planche les principaux encyclopédistes, Marmontel et Bernardin de Saint-
Pierre »(1).

La Révolution, en supprimant les juridictions de l'ancien régime, le rendit à la vie privée et ouvrit
aussi la plus noble page de l'histoire de la Planche.
En effet, les décrets des 27 mai 1792 et 23 avril 1793 qui condamnaient les prêtres réfractaires à la déportation dans une colonie ou à la peine de mort, provoquèrent la fuite clandestine d'un grand nombre d'entre eux et entraînèrent de terribles dangers pour la circulation de tous ceux qui voulurent rester pour assurer au pays un service religieux conforme aux consciences des catholiques orthodoxes.
Des âmes généreuses se rencontrèrent un peu partout pour faciliter, au péril de leur liberté ou de leur tête, les voyages de ces malheureux. Beaucoup de ces pieuses industries nous restent ignorées. Mais nous connaissons à Poitiers, en particulier, celles de la comtesse Aymer de la Chevalerie et celles de Mlle Gauffreau .
(voir le livre de P. Hamon en 1933 « Mlle Gauffreau, héroïne de la Terreur, 1755-1833, Poitiers »).
Celle-ci, courageuse fille de 38 ans, fit de son logis, situé au n° 26 actuel de la rue de la Regratterie, un lieu d'asile pour les prêtres de passage.
Jean Barbier la secondait en faisant de son château de la Planche la première étape pour ces prêtres après Poitiers (environ 18 kilomètres) sur le chemin de l'Espagne, l'étape suivante étant au château d'Epanvilliers (à environ 28 kilomètres de la Planche), chez la marquise de Trion-Montalembert.(2)
Quand les prêtres partaient de la Planche dans la direction de Poitiers, ils étaient convoyés par le fermier Pignoux, chacun portant sur son dos un bissac chargé de denrées ; « à la demande des gabelous s'ils n'avaient rien à déclarer, Pignoux répondait seul, et cette innocente supercherie leur ouvrait sans être jamais inquiétés les portes de la ville ».
« Quand Mlle Gauffreau avait un prêtre à diriger du côté de Bordeaux, elle l'adressait à M. Barbier avec une lettre ainsi conçue : « Je vous envoie, mon cher Barbe-Bleue, Mr... ». (3)
Pour entrer à la Planche, dont l'habitation était entourée de murs de 8 pieds de hauteur, il fallait exhiber au fidèle Pignoux le billet d'entrée de Mlle Gauffreau. Il les conduisait alors au château, en écartant des voyageurs les deux chiens de montagne qui le gardaient. »
« La messe se disait à la Planche dans la grande salle à manger [le hall actuel]. Les habitants du village y assistaient. C'étaient presque tous d'excellents chrétiens. Un seul d'entre eux avait pris dans l'armée des idées révolutionnaires, mais c'était une nature loyale : il ne voulut jamais dénoncer ses voisins. »
Un modeste bas de buffet de noyer qui servait de tabernacle (et probablement aussi d'autel) était encore en 1851 à la Planche. Il est aujourd'hui à Lusignan chez Mlle Venault de Brossac, une descendante de Jean Barbier.
La chasuble qui servait au saint sacrifice fut donnée par Théophile de Coursac à dom Besse, pour son musée religieux de Ligugé.
Le luminaire - la messe se disait la nuit – était difficile à se procurer. Longtemps il fut fourni par un ami de la famille, Thomas Brumauld de Beauregard, ancien garde du corps, qui, « comme tous les gardes du corps, avait comme revenant bon, le jour où il était de service, tout ce qui restait des bougies allumées ce jour-là aux Tuileries ». (4)
Le séjour des prêtres à la Planche était fort court.
Près de cinquante d'entre eux y célébrèrent la messe (5). A certains jours celle-ci revêtait un caractère plus solennel, par exemple pour une première communion : c'est dans une telle circonstance que « le père Blot, du village de la Planche, fit sa première communion, avec Mme Favre, son frère M. Aimé Barbier (6), Mme de Curzon (7) et trois paysans du village »; l'officiant ne fut autre ce que l'abbé de Beauregard, le futur évêque d'Orléans (8).
Quand les prêtres quittaient la Planche, ils avaient à leur disposition un assortiment de costumes de paysans de toutes tailles enfermé dans un bahut qui était encore conservé à la Planche en 1851.
« Outre les prêtres fugitifs qui passaient à la Planche, il s'en trouvait un qui y demeurait toujours.
C'était un M. Bonnet, vicaire de Chaunay (?) (9), qui y passa toute la Révolution, précepteur d'un des enfants de M. Barbier, ce qui expliquait sa présence.

On l'appelait le cousin Guillemot. Fort original, et peut-être à dessein, pour mieux échapper aux ennemis de l’Église, il portait invariablement un habit de coton rose. Dans la journée, le temps qu'il ne donnait pas à son élève, il le consacrait à la pêche
à la ligne ; c'était sur les bords du Clain qu'on était sûr alors de le trouver. Un être semblable et avec de tels goûts ne pouvait être dangereux ; aussi ne fut-il jamais arrêté. Il est vrai qu'au dire de Mme Favre il se cacha quelque temps et probablement dans les plus mauvais jours » chez une dame qui demeurait à Poitiers, rue des Hautes-Treilles (10) « Il se dérobait si bien aux persécuteurs que, dans un rapport fait en 1797 par les autorités ecclésiastiques de Poitiers et adressé à Mgr de Beaupoil, à Fribourg, il est dit, en parlant de lui: « caché, on ne sait où il est». (11)
« Comme l'on savait qu'il y avait un ecclésiastique au château, on amenait de tous les cantons et de toutes les communes d'alentour les enfants à baptiser; ils arrivaient le plus souvent dans des paniers adossés l'un à côté de l'autre sur un âne, et Mme Favre, l'aînée de la famille, était alors réveillée et remplissait la mission de marraine. Nous lui avons entendu raconter à elle-même qu'elle avait dans le pays plus de quatre cents filleuls ; parfois les parents voulaient la gronder, elle leur disait en riant : « Si vous me punissez, je parlerai ». Mais jamais rien de compromettant ne sortait de sa bouche…
Mme Favre se rappelait d'autant plus M. Bonnet qu'à l'âge de 7 ans il l'avait confessée pour la première fois. »
Le fameux abbé Coudrin (Fondateur, avec la Mère Henriette Aymer de la Chevalerie, de la Congrégation des Sacrés-Cours de Jésus et de Marie ou communément Congrégation de Picpus), qui exerça son ministère sacerdotal sous la Terreur non seulement à Poitiers, mais encore dans la région de Vivonne, dut l'exercer lui aussi à la Planche. En tout cas, nous
savons qu'il « confessait les servantes de la Planche...
Lorsque les Pâques arrivaient, elles disaient : « Allons trouver Marche-à-Terre » [pseudonyme de Coudrin], et elles faisaient leurs 40 kilomètres à pied pour accomplir leur devoir pascal. Ces deux servantes s'appelaient Marianne Pignoux (Peut-être une sœur ou une fille du fermier de la Planche mentionné ci-dessus.) et la Bénite. »
Comment tout ce va-et-vient laissa-t-il longtemps Jean Barbier à l'abri du soupçon ou au moins des poursuites judiciaires ? L'explication s'en trouve certainement dans la connivence de ses concitoyens et la tacite tolérance des autorités locales.
Il y avait effectivement à la Planche de nombreuses visites domiciliaires, mais le plus souvent un membre de l'administration municipale de Vivonne prévenait, semble-t-il, son compatriote (12).
Quand les membres du Comité de surveillance de Poitiers « venaient à la Planche remplir leur mandat, ils s'en préoccupaient du reste moins que des libations auxquelles ils voulaient se livrer. Leur premier mot en arrivant était : «Citoyenne, sers-nous « ton vin de sable. » Le choix des victuailles ne les intéressait pas moins. Un jour Mme Barbier leur servit un pâté dans une superbe terrine sur laquelle s'étendait un lièvre entouré de quatre fleurs de lys. « Comment ? coquine, tu oses nous servir un pareil plat?
Eh bien ! si vous n'êtes pas contents, f... le par la fenêtre.
... Et nos gaillards de répondre : « Non pas, non pas ». Le pâté fut dévoré, le vin de sable englouti, et en définitive la visite domiciliaire n'aboutit, comme elle n'aboutissait d'ordinaire, qu'à un bon dîner. »

Toutefois, peut-être à la suite des révélations de l'interrogatoire des frères Dechartres, prêtres de Richelieu (18), le 25 mars 1794 (5 germinal an II) le Comité de surveillance lança contre lui et sa femme un mandat d'incarcération à la prison de l'Evêché. (13)
A la réception de ce document, saisi d'épouvante, Barbier alla le porter à l'un de ses cousins, « très avancé dans ses idées, mais nullement homme de sang, avec lequel il avait gardé les meilleurs apports.
C'était un M. Laurence du Mail, alors tout puissant. (14)
« Demeurez chez vous, lui répondit-il, je me charge de tout ». Aussitôt il frappa à la porte du substitut de la commune, Davanscens, qui faisait trembler tout le monde. (15)
« C'est toi, lui dit-il en lui présentant « le mandat, qui as fait donner cet ordre ?

• Et « Quand ce serait moi ? »
• « Tu vas le révoquer. »
• Et «si je ne ne le révoque pas ? »
  -« Tu le révoqueras. » Et, sortant un pistolet de sa poche : « Signe la mise en liberté de mon cousin ou je te brûle, et, ta cervelle sautée, je te mets mon pistolet à la main, j'affirme que je t'ai trouvé te suicidant et l'on me croira, parce que je te vaux ».
  Davanscens signa, et ainsi fut sauvé M. Barbier... Plus tard, Laurence s'étant présenté à des charges électives, M. Barbier le soutenait, et comme... on lui reprochait de donner sa voix à une personne dont les idées étaient si opposées aux siennes, passant ses mains sur son cou, il répondait : « Il m'a empêché d'avoir le cou coupé. »
  Après la réaction thermidorienne, le 26 octobre 1794, Jean Barbier eut la prudence de se faire délivrer par la commune de Vivonne un certificat de civisme en bonne et due forme, ainsi conçu:
  « Nous maire, officiers municipaux et membres du Conseil général de cette commune de Vivonne, sur la demande qui nous a été faite par le citoyen Jean Barbier, cultivateur, certifions, sur l'attestation des citoyens Jean Léguille, garde champêtre, Jean Grégoire, sergier, et François Paillé, maçon, tous domiciliés de cette commune, proches voisins du réclamant, que ledit citoyen Jean Barbier, âgé de 44 ans, de la taille de 5 pieds 2 pouces, figure ovale, yeux bleus, sourcils châtains, cheveux et barbe grise, menton un peu long, nez aquilin, bouche moyenne, lequel demeure actuellement en sa maison de la Planche... depuis 6 mois, pendant lequel temps il s'est comporté en bon citoyen, en foi de quoi nous avons délivré le présent certificat... Fait à la maison commune le cinq brumaire l'an trois de la République... [Signé :] Barbier. Faudeau, maire. P. Léguille, François Paillé. R. Barrault, offr mal. Jean Grégoire, off mal. Charenton, offr mal. C. Arnoux, notable. Pignoux, notable. Barot, commis greffier» (16)
  Après le Concordat, M. Hilaire Verneau, curé de Vivonne, rentrant d'émigration (mai 1802), dit ses premières messes à la Planche, « dans le cabinet qui donne sur la cour », au 1er étage, à l'angle sud du château. L'église paroissiale, en effet, « n’a plus ni autel ni ornements, les cloches avaient été descendues et fondues, et les vases sacrés portés au District. Ce n'est qu'en 1807 que 'administration paroissiale put s'organiser à Vivonne, sous l'habile direction de M. l'abbé Jacques Beaudoux », vicaire et successeur de M. Verneau». (17)
  Avec le régime pacificateur du Consulat, la vie de société reprit son cours à la Planche. Jean Barbier, l'ancien magistrat, qui faisait de plus en plus figure de savant, était « toujours dans son cabinet, pendant que sa femme gérait la fortune. Un peu mêlé aux illustrations de l'époque », il reçut encore à la Planche, en 1813, Bernardin de Saint-Pierre, âgé de 76 ans (c’était un an avant sa mort); celui-ci, « en vrai galantin de l'époque, demandait à toutes les dames la permission de les embrasser au dessert »;
  un jour, Augustine Barbier, fille de Jean, « n'ayant pas été embrassée parce qu'elle n'était qu'une fillette de 15 ans se mit à pleurer; notre grand personnage, apprenant la cause de ce chagrin, se leva et déposa, un doux baiser sur la joue de la mignonne enfant». (18)
  « Mon père et ma mère voyaient beaucoup de monde à la Planche », dit Joseph Barbier, qui cite encore parmi les visiteurs l'évêque de Poitiers, Mgr de Pradt, aumônier de l'Empereur, « aumônier de Dieu Mars », comme il s'intitulait lui-même.
  Après la mort de Jean Barbier (20 février 1817), la Planche passe successivement: d'abord à sa petite-fille Sidonie Favre (19), mariée à la Planche, le 25 octobre 1883, à Emmanuel Parent de Curzon ; ensuite à Malcie, leur fille, qui eut la Planche en dot pour son mariage (le 4 juillet 1853) avec Théophile Corliet de Coursac, l'auteur des précieuses notes sur l'époque révolutionnaire, mort en 1910; enfin à son neveu Henri de Coursac (fils de son frère Charles-François-Louis), qui épousa en 1884 Marie-Marthe Pavin de Lafarge et mourut le 7 mars 1920.

1- Notes de Coursac. Vincent Brumauld de Beauregard, allié des Barbier, fréquenta aussi Marmontel et fut consulté par la famille de celui-ci pour la publication de ses mémoires ; cf Carré - Vincent Brumauld de Beauregard, 1926, p. 18). Outre sa maison de campagne, il possédait à Poitiers l'hôtel qui porte aujourd'hui le nº 20 de la place de la Liberté alors du Pilori (Voir, sur cette maison, Brothier de Rollière, Guide du voyageur à Poitiers, 1907, p. 423.
2- Tous les renseignements qui suivent sur la Planche pendant la Révolution sont tirés, sauf indication contraire, des notes de Coursac. Il ne faut pas confondre avec Jean Barbier, comme on l'a
déjà fait, un autre Barbier, marchand de draps de soie, qui avait sa boutique rue de la Regratterie, deux maisons après Mlle Gauffreau, et sur lequel il y a un dossier de police, pour rapports avec un émigré, aux Archives de la Vienne - L 458.
3- Je crois que sous ce prudent pseudonyme il faut entendre Pignoux. On conserve de lui à la Planche un portrait au pastel. Ce Pignoux devint, d'après Coursac, aïeul d'Alcide Treille, qui naquit à Poitiers le 8 décembre 1844 et fut député de Constantine de 1881 à 1889.
4- Thomas Brumauld de Beauregard fit partie de l'expédition de Quiberon et fut fusillé le 3 août 1795. Il était frère du futur évêque d'Orléans et d'Anne-Julie, qui épousa en 1779 Jean-Amable Parent de Curzon cf Beauchet-Filleau, Dict., t. II, p. 41.
5- D'après les notes manuscrites de M. l'abbé Bessonnet, curé de Vivonne, rédigées en 1903 sur sa paroisse, que M. Hilaire de Curzon a bien voulu me communiquer)
6- Enfants de Jean Barbier, nés respectivement, Aimé en 1786, Dorothée (la future Mme Favre) en 1789.
7- Mme Amable de Curzon, née de Lambertye, qui habitait au château de Goupillon, près Vivonne (renseignement dû à M. Hilaire de Curzon).
8- Th. de Coursac dit que c'était soit lui, soit M. Brault, futur évêque d'Albi. Mais ce dernier semble avoir résidé à l'étranger pendant presque toute la durée de la Révolution (Beauchet-Filleau,
Dict, des fam. du P., t. I, p. 726). L'abbé de Beauregard put officier à la Planche après son émigration en Angleterre, entre son retour à Moulinet, près Poitiers (oct. 1796) et son arrestation (juin 1797).
Cette époque se rapproche très bien du fait que Dorothée Barbier se confessa pour la première fois à 7 ans, d'après les notes de Coursac (voir plus loin). Voir Mém. de Mgr de Beauregard, t. II, 1842, p. 154-180.
9- On ne voit figurer aucun vicaire de ce nom dans les registres paroissiaux de Chaunay (Vienne) ni de Chauray (Deux-Sèvres); d'après les graphies des notes de Coursac, on pourrait hésiter entre
ces deux paroisses.
10- Tante de M. Litardière, médecin il y a peu d'années à Vivonne», dit Th. de Coursac en 1851.
11- Th. de Coursac ajoute: « Lorsque l'Eglise commença une période plus tranquille, en 1806, M. Bonnet fut nommé curé de Pouant, mais... il n'accepta pas ce poste...; selon le récit de Mme Favre, il
serait mort dans la Petite Eglise, comme malheureusement tant d'autres prêtres courageux sous la persécution ». Il m'a été impossible de rien vérifier sur ce point.
12- Il est dit dans les notes de Coursac : « Le maire de Vivonne M. Bellot, notaire, prévenait son administré. On lui doit la conservation d'une statue de la Vierge vénérée dans l'église de Vivonne.
C'était un homme d'un grand talent oratoire et d'un grand cœur.
Quand la chaîne des prêtres partant pour l'exil passait à Vivonne, il haranguait son peuple, et jamais les malheureux proscrits, si maltraités en d'autres lieux, ne furent, grâce à lui, l'objet d'odieuses
attaques. » Nicolas Bellot fut effectivement notaire à Vivonne de 1776 à 1816 (Tableau des notaires de l'arrondissement de Poitiers, 1835); il fut membre du Conseil général du département de juin
1790 à août 1791 (de Roux, La Révolution dans la Vienne, 1911, p. 297, 474); mais il n'y eut aucun maire de ce nom à Vivonne pendant la Révolution. Il y eut aussi un Jacques Bellot qui fut agent
municipal de la commune de Marçay de l'an IV à l'an VIII; il fut élu adjoint au maire de Vivonne le 22 germinal an V et était président de l'administration municipale du canton dans les derniers temps de ce corps administratif, en l'an VIII (reg. de délibérations de l'administration du canton, Arch. Vienne, L 444). On peut hésiter entre ces deux personnages pour identifier le Bellot des notes de Coursac.
13- Ces révélations compromirent aussi Mule Gauffreau - cf A. Hamon, Mlle Gauffreau, p. 58.
14- La mère de Jean Barbier était Judith-Victoire Laurence. Laurence du Mail avait été en mars 1790 un des signataires des convocations à la fête de la Fédération à Poitiers- cf de Roux, op. cit., p. 269. C'était le frère cadet du constituant - renseignement dû à M. le doyen Carré.
15- Mathieu Davanscens, un des membres les plus en vue du Comité de surveillance de Poitiers, dont il fut secrétaire. Toutefois on dit qu'il sauva la cathédrale de la destruction et arracha au supplice son ancien ouvrier, le marbrier Martin - cf Salliard, la Terreur à Poitiers, 1912, p. 22-24, 44.
16- Reg. de délibérations de Vivonne, de 1791 à l'an IV, fol. 78 v°.
17- Précision due à M. Hilaire de Curzon. M. Verneau mourut en 1807. Ces renseignements sur la reprise du culte à Vivonne sont extraits des notes de l'abbé Bessonnet.
18- Notes d'Amédée Barbier
19- Sa mère Mme Favre, née Dorothée Barbier, eut un appartement constitué au moyen de cloisonnements dans la dernière pièce du premier étage vers le nord. La chapelle y fut alors transférée à l’angle nord-ouest - renseignement de M. Hilaire de Curzon.

La Carlière passa successivement à mes grands parents Berland alliés et descendants des Desmier (les Berland étaient chevaliers de Malte et grand chancelier du prieuré d'Aquitaine), puis aux Gaschet, sieurs de la Bourliaudrie, également descendants des Desmier.
Les Gaschet étaient procureurs du roi, bâtonnier de l'ordre des avocats au présidial, échevins de la maison commune de Poitiers et président de l'hôpital général. Ils tenaient leur terre de la Bourliaudrie de François Ingrand, qui en était seigneur du chef de sa femme, Catherine Desmier du Roc,en 1671, dont un fils, Emery Ingrand, seigneur de la Ravisserie, épousa Jehanne Brothier de Rollière
Le 15 janvier 1776, Marie Gaschet de la Bourliaudrie petite-fille du chevalier de Malte, Berland seigneur de la Carlière et descendante des Desmier du côté paternel) et maternel,ayant épousé mon bisaïeul, Messire Jean Barbier de la Planche, conseiller du roi, président de l'Election du Poitou, apporta 'en dot le fief de la Bourliaudrie avec ses domaines et ses archives. La maison de la Bourliaudrie, vendue en détail peu aprés la Révolution, fut en partie détruite pour en faire une ferme.

Source : L'Intermédiaire des chercheurs et curieux : questions et réponses, communications diverses à l'usage de tous, littérateurs et gens du monde, artistes, bibliophiles, archéologues, généalogistes, etc.

Edité en 1901

Maison des Prévôts, entrée rue du Trottoir, quoiqu'elle porte le n° 20 bis de la rue du Trottoir, aujourd'hui l'« Action libérale ». Cet hôtel, qui est appelé dans le peuple la maison du Prévôt, est du xve siècle; la porte d'entrée, en partie masquée, est superbe d'élégance, avec ses deux piliers formés d'une réunion de petites colonnes à nervures prismatiques s'enroulant autour du noyau central dont elle fait une colonne torse très gracieuse. Cette porte d'entrée semble avoir été sculptée par le même artiste que celui qui fit les colonnes torses de l'Hôtel Fumée. C'est un de nos rares chefs-d'œuvre poitevins de cette époque.
Pour l'organisation des prévôts, voyez la description rue de la Prévôté.
La maison des prévôts, avec ses prisons, était connue au XVIII° siècle sous le nom d'hôtel Gaschet de la Bourliaudrie elle appartenait alors à Olivier Gaschet de la Bourliaudrie, procureur au présidial de Poitiers, bourgeois de la maison commune (1699-1772), puis à son fils Jacques Gaschet de la Bourliaudrie, avocat au présidial de Poitiers (1725-1787), marié à Marie-Louise Berland, fille de Louis, seigneur de la Carrelière, chancelier de Malte, au grand prieuré d'Aquitaine.
En 1787, cet hôtel devint la propriété de Messire Jean Barbier de la Planche, conseiller du roi, président de l'Election, qui avait épousé en 1776 Marie-Louise Gaschet, fille des ci-dessus. L'hôtel Barbier de la Planche, dit aussi la maison du Président Barbier, était le plus bel hôtel de la place du Pilori. En 1840, il appartenait encore aux descendants de cette famille.
Source: Nouveau guide du voyageur à Poitiers, et histoire des rues de Poitiers du Ier au XXe siècle par R. Brothier de Rollière, Raoul (1859-1917). Auteur du texte

HISTOIRE NATURELE.
Le Dictionaire de M. de Valmont-de-Bomare, au mot Piete (*), dit que c'eft un oifeau de riviere que Belon dit être fort connu dans le Soiffonois & dans le Beauvaifis. En voici la defcription: Il eft moitié noir & moitié blanc, mais ces couleurs font mêlées diverfement; il eft plus grand que la farcele, & plus petit que le morillon. Cet oifeau a ordinairement le deffous de la gorge & du ventre blanc, & le deffus du corps noir: fes ailes font femblables à celles de la pie; fes pares & faqueue font celles du morillon. La Piete differe des autres oifeaux de riviere & aquatiques, en ce qu'elle n'a pas le bec large, mais rond & dentele par les bords; elle a une petite hupe fur le derriere de la nuque, & cette hupe eft placée à l'origine du cou... Nous venons de voir, dans le Cabinet de M. Barbier, Préfident de l'Election, un oifeau exactement conforme à cette deſcription. Il a été tué, avec 4 autres de la même efpece, dans l'enclos de la maifon de la Carreliere, près Vivône, il y a très-peu de jours. Il y en a paru 10 pendant deux jours; les 5 autres fe font envolés, & n'ont pas reparu. Cet oifeau étoit abfolument inconnu dans le Canton; perfone ne s'eft rapelé d'en avoir vu de pareils.

• Canard
  Source : Affiches du Poitou. 1781-05-24. Éditeur du Bureau des Affiches, chez M. Jouyneau Desloges, auteur & directeur privilégié (Poitiers)

Le Roi a acordé aux Magiftrats qui compofoient ci-devant le Confeil Supérieur de Poitiers, établi en 1771, & fupprimé en 1774, une penfion, pour leur témoigner la fatisfaction que Sa Majefté déclare avoir eu de leurs fervices.
M. Barbier, en conséquence des Provifions qu'il a obtenues du Roi, enregistrées à la Cour des Aides, & après avoir prété ferment au Bureau des Finances de la Généralité de Poitiers, a été inftallé & reçu, le 16 de ce mois, Préfident du Siége de l'Election de cette ville.
En conséquence d'une Lettre du Roi, du 11 de ce mois, écrite à Mgr l'Evêque de Poitiers, & d'une Inftruction qui y eft jointe, ce Prélat vient d'adreffer à tous MM. les Curés de fon Diocêfe, une Lettre, en date du 20, & écrite de St-Savin,pendant le cours de fes Vifites Paftorales, dont l'objet, ainfi que de la Lettre du Roi & de l'Inftrution, dont il leur envoie copie, eft de prémunir les peuples contre la séduction à laquelle ils pourroient être exposés par les efprits séditieux qui ont en dernier lieu troublé le repos de la Capitale du Royaume & des environs.

Source: Affiches du Poitou. Éditeur Bureau des Affiches, chez M. Jouyneau Desloges,auteur & directeur privilégié (Poitiers). Le 1775-05-25

réponse d'un lecteur (21 juin 1781) :
J'ai lu, M., dans votre Feuille, du 25 Mai, la defcription d'un oifeau de riviere, nommé Piere, qui eft dans le Cabinet de M. Barbier, Préfident de l'Election; & j'ai lu cet article avec d'autant plus d'intérêt, que tout ce qui a raport à l' Hiftoire Naturele, & fur-tout à celle de notre Province,
excite fingulièrement ma curiofité, au point que je fuis bien fâche de n'avoir pas encore, en ce genre, des connoiffances auffi etendues que je le-défirerois. M. Barbier m'a confié cet oifeau. Je l'ai examiné dans tous les détails; j'en ai fait l'analyfe, & je vois qu'en fuivant le fyftême de M.Valmont de Bomare, on doit le comprendre dans le 17 e ordre, à la 8.e fection, au genre du Héron, du Butor, de l'Aigrete, du Crabier, &c. On le trouve communément fur les côtes de Bretagne;

Il a été perdu le Lundi 15 du mois d'Octobre dernier, fur les 6 à 7 heures du foir, depuis Vivône jufqu'à Poitiers, un porte-manteau de cuir affez usé, contenant plufieurs vêtemens de femme & d'enfant, une vefte de chaffe de baracan rembruni, dans les poches de laquelle font deux poudrieres pleines, deux piftolets de poche, neufs, une paire de boucle d'argent, & plufieurs autres petits effets. La perfone qui l'a trouvé eft priée de le remettre à M. Gafchet, Avocat, ou M.Barbier, Préfident de l'Election, à Poitiers; il y aura récompenfe honête.
Source : Affiches du Poitou. du 1781-11-22

M. Barbier, Président de l'Election à Poitiers a été reçu, le 8 de ce mois, Amateur à l'Ecole Royale Académique. M. Dujacquelin, son prédécesseur dans ledit Office de Président, a repondu à son Discours de réception. (il existe un portrait a priori fait par Par M. de la Haye, Professeur de Peinture Recteur, de la Classe des Académiciens.
de M. Barbier, Président de l'Election Amateur de l'Ecole R. A.)
Source : 21 mars 1976 Affiches du Poitou et 1776-11-07