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Faulcon (Marie-Félix), sgr de la Fenestre, puis Chev. de la Parisière (21 déc. 1808), né à Poitiers (N.-D.-la-Grande) le 14 août 1758, licencié en droit, avocat en Parlement, fut nommé conseiller du Roi au Présidial de Poitiers le 10 déc. 1282, I l consacra les loisirs que lui laissait sa charge à l'étude de la Coutume du Poitou et prépara une nouvelle édition, avec des additions et des corrections,du Coutumier général de Joseph Boucheul. Ce travail fut interrompu et n'a pas été publié. D ès le début du mouvement révolutionnaire, Faulcon avait suivi les idées nouvelles avec modération ; ses concitoyens le choisirent comme capitaine de la milice nationale, et le nommèrent député suppléant aux Etats généraux. Peu après il fut envoy é avec Jouyneau-Desloges présenter à l'Assemblée les adresses de la milice et de la municipalité de Poitiers. Le 8 avril 1790, il était appelé à remplacer à l'Assemblée constituante M. Fil- leau, conseiller de la sénéchaussée de Niort, décédé, e t en fit partie jusqu'à sa séparation. A son retour à Poitiers, il fut élu membre de la municipalité, mais se retira peu après, à cause des excès de l'époque. Retiré, sous la Terreur, à la Fenestre, il fit paraître un opuscule imprimé sous le tit re de Fruits de la solitude et du malheur, puis fut nommé en 1795 membre du jury central de l'instruction publique de la Vienne et chargé de l'organisation de l'Ecole centrale. Elu membre du conseil des Cinq Cents, il fit ensuite partie des diffé rentes assemblées presque sans interruption jusqu'en 1815, où il se distingua par l'indépendance et la droiture de ses opinions. Après avoir été secrétaire du Corps législatif, il en devint le président en 1803, et à la même époque il fut nommé m embre correspondant de l'Institut dans la classe d'histoire et de littérature ancienne. Chevalier de la Légion d honneur dès l'origine, Faulcon fut désigné comme candidat du Sénat conservateur en 1804 par le collège électoral de la Vienne, et en 1806, lors du rétablissement des Facultés de droit, il fut nommé doyen d'honneur de cell e de Poitiers. A la même époque il recevait le titre de Chevalier de la Parisière. Après un intervalle de cinq ans, il fut de nouveau élu membre du Corps législatif, dont il devint en 1813 l'un des vice-présidents. C'est sous sa présidence que l a déchéance de Napoléon fut votée, et quand les deux premiers vice-présidents, qui s'étaient tenus à l'écart à l'heure du danger, voulurent reprendre leur poste, l'Assemblée déclara que celui qui ne l'avait pas abandonné resterait au fauteuil jus qu'à la nouvelle organisation. M. Faulcon prit part aux conférences qui précédèrent la Restauration ; il complimenta, au mois d'avril 1814, le CIo d'Artois, au nom du Corps législatif, et le 6 mai présenta à Louis XVIII l'adresse par laquelle les députés lui décernaient le sur nom de « Désiré ». Nommé pré. sident provisoire de la Chambre des députés et l'un des rédacteurs de la Charte constitutionnelle, il fut promu le 26 août officier de la Légion d'honneur. Ne remplissant plus les conditions d'éligibilité exigées par la Charte, il ne put être réé lu, et refusa la Pairie, de même qu'il avait refusé, sous l'Empire, des fonctions élevées, afin de conserver son indépendance. Il rentra alors dans la vie privée, et passa les 28 dernières années de sa vie à Poitiers, jouissant de la juste considération que lui avaient méritée sa haute probité et son extrême franchise. Le descendant des vieux typographes poitevins avait beaucoup écrit pendant sa longue carrière. Nous nous bornerons à citer les plus importants de ses ouvrages : 1° Pot-pourri national ou Matériaux pour servir à l'histoire de la Révolution (Paris , sept. 1790, 84 pages in-8") ; 20 Extraits de mon Journal (Paris, sept. 1790, 128 pp. in-8°) ; 30 Le Robespierrisrame, poème suivi du Maratisme et de quelques épitaphes (Poitiers, ventôse an III, 12 pp. in-8°); 4* Fruits de la solitude et du mal heur lParis, fructidor an IV, un vol. in-8°); 5* Mélangés législatifs, historiques et politiques (Paris, an IX, 3 vol. in-SO) ; 6" Voyages et opuscules (Paris, an XIII, un vol. in-8°). Il a laissé aussi de nombreux manuscrits, et entre autres de s mémoiro sur les événements de 1814, le récit de ses entrevues avec le Premier Consul, un examen critique de tous les ouvrages imprimés ou réimprimés depuis 1800. Son style est celui de son époque. Son gout littéraire l'avait lié avec plusieurs lettré, du temps, parmi lesquels il faut mentionner Dupont de Nemours, un des créateurs de l'Economie politique, et Mmc Cottin, l'auteur de romans autrefois célèbre s. Il avait épousé à Poitiers, le 13 avril 1783, Marie-Françoise COULLAUD, fille de François, juge consul, et de Françoise-Victoire Le Roux. Il n'en eut pas d'enfants et décéda dans cette ville, le 31 janv. 1843, âgé de 84 ans, léguant sa bibliot hèque (contenant près de 5.000 volumes) à son neveu François-Aimé Barbier. |
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