carte guadeloupe Planetpass pour preparer son voyage

Ce papillon de verdure bercé par les alizés semble délicatement posé sur un océan intensément bleu. Les premiers Indiens l’avaient justement surnommée karukéra, l’île aux belles eaux mais Christophe Colomb l’a baptisée guadeloupe. En réalité ce n’est pas une île mais un archipel qu’il a accosté. Il se compose principalement de la desirade longtemps considérée comme une terre de bannissement, de marie galante couverte de moulins, et des saintes réputées pour leur relief féerique qui en font l’une des plus belles baies du monde.

La guadeloupe c’est surtout deux blocs disparates qu’un étroit bras de mer appelé Rivière Salée sépare. A l’Est, le plateau calcaire de la grande terre s’étend jusqu’à l’Atlantique. Ses caps tranchants lui confèrent des allures de Bretagne. A l’Ouest se dressent les reliefs volcaniques de la basse terre recouverts d’une épaisse végétation tropicale magnifiée par quelques cascades.

Longtemps la guadeloupe a attiré les aventuriers à la recherche d’une fortune construite aux dépends de millions de déportés noirs exploités dans les plantations de coton, de café ou de sucre. Grâce à ses richesses, la métropole a pu construire son passage à l’ère industrielle et développer une foi sans égale dans le modernisme. Une terre si généreuse que les hommes ont oublié de la craindre. Pourtant derrière son imposante beauté qui domine l’île à plus de 1467m, le volcan de la soufriere est toujours en ébullition.

Aujourd’hui, la guadeloupe est un département français sous les tropiques qui, après avoir vu sa jeunesse fuir vers la métropole, tente à coup de subventions d’enraciner la population dans les plantations de bananes. Un pari difficile, heureusement le tourisme arrive à la rescousse.

Il faut dire que cet archipel offre des paysages diversifiés et magnifiques qui se renouvellent d’île en île. Ici la forêt tropicale dévale la montagne pour venir mourir sur les plages de sable blanc ou noir. Pour peu qu’on s’écarte des sentiers battus, on découvre une population aussi généreuse que la terre qui la porte. Un archipel à consommer sans modération.